Le Roc 2013 au programme
Beau temps, beau parcours dans les Maures, avec des vues superbes sur la Méditerranée (on a même roulé dans la mer ! ). Un circuit impitoyable de 56 km et 1800 m de dénivelé ascendant, 5200 participants venus de toute l’Europe pour ce plus grand rassemblement de VTT au Monde. Sur le podium après la course 2 champions olympiques ( Martinez et le Tchèque Kulhavy), avant la course, trois Fontenilles sur le podium.
Jusqu’à mi parcours tout va bien. Les montées sont longues, régulières, plutôt roulantes mais très poussiéreuses, faisant grincer les transmissions et pleurer les yeux. Les descentes s’effectuent sur des singles ludiques, parfois rocailleux, parfois sablonneux. Bien sûr parfois, cela bouche un peu : les moins téméraires n’osent pas se lancer dans les parties les plus techniques. Nous doublons les moins forts des groupes précédents et nous sommes régulièrement doublés par les cadors du dernier groupe. Les descentes sont donc délicates à gérer, et, même si elles sont géniales, les nombreux arrêts forcés les rendent dangereuses (Lionel passe à 2 doigts de la gamelle en doublant des vttistes bloqués qui tardent à se garer). Le paysage plongeant vers la mer ou dans les forêts de chênes verts est estival. Les gourdes échouées jonchent les sentiers par dizaines.
Pour la seconde partie, il faut gérer avec les crampes, limiter son effort pour empêcher la douleur fatidique de surgir, comme ces malheureux VTTistes courbés en deux au bord des chemins, ou pire encore éviter la chute par manque de répondant musculaire comme cet Anglais qui chute lourdement devant Fred dans un single en descente, à cause d’une crampe dans la jambe. Chacun d’entre nous est maintenant séparé du reste du groupe, et gère son hydratation et les pauses comme il peut (EPO, poudre isotonique, gels, comprimés suspects, …, tout y passe pour évacuer les toxines).
Au final les trois premiers VTTFontenilles arrivent presque en tir groupé comme l’an passé : Thomas en 4h32, Fred en 4h37 et Lionel en 4h49. Stéphane, victime de douleurs au dos, arrivera plus tard, en 5h37. Les vélos, bien que très sollicités, sont entiers et juste poussiéreux. A l’arrivée, les 3 premiers s’engouffrent dans la tente des ostéo pour se faire papouiller par de charmantes étudiantes.
Le Roc d’Azur, c’est la course, mais aussi un salon. Tout le gotha du VTT est là, constructeurs ( Sobre, Giant, Specialized, Treck, Lapierre .. ), accessoiristes (SRAM, SHIMANO, T9 et son lubrifiant…), nutritionnistes ( FENIOUX et son célèbre gâteau, Overstim et ses gels, …) , les VTTistes ( Julie Bresset, Julien Absalon, … ), et des spectacles à vous faire frémir : free ride ( back flip, front flip, condor air, 360 condor, tchou-tchou, .. ), free style ( roue arrière sur une poutre à plus de 3 mètres de haut, saut sur un toit de fourgon, … ), Roc Ruelles (comment faire rouler des fous, à fond, dans les ruelles de Roquebrune, idée à garder pour nos futurs raids). Tout le samedi passé à piétiner dans le salon use autant qu’une bonne rando, mais nous permet de voir de splendides joujoux futuristes, d’acheter quelques pneus ou nourritures, discuter tandem, et apprécier de belles carrosseries (hummm !!!, le cadre CKT, quelle bombe).