La Cap Nore : points de vue variés
Le Week End dernier, nous sommes 6 à avoir fait le déplacement vers Villegly pour la Cap Nore, 5 sur le 40 (43 en fait), et 1 sur le 80.
Voici donc les comptes-rendus de chacun avec des impressions très variées comme vous allez le découvrir.
Commençons par notre Star du 80, Florent:
Cela fait bien un an que j’avais cette idée en tête, le projet de faire en 2015 un « gros truc » avec des caractéristiques que je n’ai jamais connues
auparavant. Ce sera donc la Cap Nore et son 80km, dans le temps les organisateurs, l’ATAC, appelait ça un peu nonchalamment, le parcours «
confirmé ».
Je me présente la semaine fatidique avec un préparation correcte pour mon emploi du temps, 18 sorties en 6 mois et rien à plus de 50km en vtt
(humm…). Heureusement, le dimanche d’avant, Lolo et Thomas m’ont trainé sur une bonne sortie route de 170km et j’étais en congé la semaine avant pour me reposer.
Comme tout bon vttiste, je m’assure la veille (mouais peut être un peu tard…), que mon fidèle destrier sera lui aussi d’attaque. Et là, patatras,
la fourche (lefty) est sur le point de rendre l’âme. En panique, je contacte Lolo pour avoir un plan location de vélo chez un bouclard. Trop tard pour la loc mais Lolo me sauve la mise en me prêtant son Specialized Camber Comp Carbon en 29″ (on reviendra sur le vélo). Je lui en suis extrêmement reconnaissant !
Me voilà donc au départ à Villegly vers 7h30 après une mauvaise nuit… trop de pression.
La réputation de la Cap Nore n’est plus à faire, ça se voit aux parking pleins et à la queue au départ, pourtant libre (on reviendra aussi sur le
nombre de participants).
Le parcours peut se découper en trois parties :
La première de 25km environ qui empreinte la trace du 40km (mais sans les randonneurs qui partent plus tard), la montée vers le pic de Nore et enfin le retour à 80% descendant (parcours de la Deval Nore de la veille).
La première partie est composé de single tracks en sous-bois, de pistes plus classiques de la région sur de la « caillasse » mais surtout un passage fameux dans le lit d’une rivière asséchée. Passage très technique qui me fait me dire que j’ai encore à apprendre quand je vois certains passer avec des techniques de trial impressionnantes (« sur place »…). Faut dire qu’en ce début de parcours je me retrouve qu’avec les 80 et 100km, donc forcément y a du lourd ! Je pense bien avoir géré cette première partie de rando, sans jamais me mettre dans le rouge et avec une moyenne correcte de 13,5km/h (ce n’est pas la course mais bon faut tout de même gérer le temps sur le vélo sur une telle distance). Même si je suis frais à l’abord des 30km de montée, je ne suis pas du tout rassuré.
Nous nous retrouvons alors avec le gros des troupes puisque l’on a rejoint le 60km. Pas de problème pour l’instant, la montée est large et heureusement roulante. 3ieme ravito en court de montée, il commence à faire très chaud.
Les gentils bénévoles sont en plus assaillis par les mouches à cause du barbecue (et oui saucisse !)
Pas le temps de s’endormir, le pic n’est toujours pas en vue. Les secteurs suivants sont certainement les plus durs car il s’agit de montées via de
singles généralement sur les crêtes donc exposés au vent et avec un pourcentage bien costaud. Là pas le choix il faut lâcher les chevaux
sérieusement, tout en apercevant, bien au loin, le Pic de Nore 🙁
20km plus tard nouveau ravito (et oui il y en a 5 en tout… et il les faut bien !). Les organisateurs nous annoncent l’arrivée au Pic dans 5 km. Ceci
m’interpelle car je ne vois pas comment les 2800m de D+ seront atteints. Mon GPS m’indique à ce moment moins de 2000 de mémoire. Bon, on verra bien…
Les 5 derniers km se font à l’abris de la chaleur (altitude + foret) sur des pistes un peu boueuses. Le rendement n’est pas terrible, plus grand monde ne parle jusque l’on sorte de cette foret et que l’on se retrouve sur la partie pelée du Pic (bon c’est pas le Ventoux non plus…). Le sommet est en vue, un dernier effort et on y est, j’en profite d’ailleurs pour motiver certains à remonter sur leur vélo.
Arrivé là-haut, la photo s’impose (3ieme passage pour moi)
Dernier partie, et pas la moins agréable, la descente ! (enfin à 80% du temps). Le premier secteur est très rapide jusque Pradel, malheureusement, trop de monde sur le parcours, il est souvent difficile de lâcher les freins.
Re-ravito au lac, re-saucisse au barbecue et … remontée. Ce sera la dernière significative, les esprits s’échauffent d’ailleurs entre certains
participants car la montée est en single track et comme son nom l’indique pas moyen de doubler si l’autre ne s’arrête pas. A ce moment, Il a trop de monde sur le parcours c’est une évidence.
Ce passage avalé sans peine, je poursuis notre Deval Nore à nous. Que du bonheur et une facilité déconcertante avec ce vélo. Les roues de 29″ et les pneu de 2,5″ à l’avant y contribuent largement. Le bonheur semble partagé aussi par d’autres; dans un virage très étroit je croise Christophe planqué à l’extérieur pour laisser passer la meute. Il a la banane ça fait plaisir.
Bon j’apprendrais plus tard que la descente n’a pas été si simple que ça pour lui et il y a eu quelques gamelles.
Mon GPS indique 80km quand je reconnais les alentour de Villegly. Le compte n’y est pas pour le dénivelé (2565m de D+), curieux… Encore plus curieux, c’est mes jambes… la gestion de mon effort a été bonne et j’en ai encore sous la semelle, c’est limite frustrant… surement un signe pour me dire qu’il faudra tenter plus gros la prochaine fois (ou pas…).
Un p’tit selfie sur le podium d’arrivée après 6h30 de roulage et un peu moins d’heure de ravito (et oui il y en avait 5 et hors de question de ne
pas faire honneur !)
Je retrouve sur l’aire d’arrivée mes camardes Orange ; Lionel, Tony, Philippe et Steph. Ils viennent de finir le 40km … et apparemment c’était
pas de la tarte !
Je sens bien que Lionel est frustré de ne pas avoir pu se préparer à faire au moins le 60km. Ce n’est que partie remise !
Voilà pour le compte rendu, au final une super expérience qui m’a permis de mieux connaitre mes capacités, je voulais faire ce 80km, et je l’ai fait.
Comme disent le Anglais, « Job done » !
Voici maintenant la version de Philippe:
Quelle rando !
Ce matin avant le départ , certains regrettaient l’heure trop tardive pour s’élancer sur le 60 et ne faire que le 40.
Mais quel 40! C’est un 40 +++! Jamais je n’ai fait un 40 aussi difficile! 1200 de d+ on a déjà vu, mais autant de secteurs proches du trial, autant de descentes vertigineuses, autant de singles, c’est unique. La moyenne horaire est ridicule. Les parties roulantes sont rares. On ne peut jamais récupérer pourtant avec la chaleur, on n’en a besoin. Seules les chutes de certains vététistes refroidissent. Pas meilleur pour la confiance.
Les ravitos, mêmes s’ils manquent de variété, sont réconfortants et appréciés.
Je suis partant pour faire le 60 avec une température plus clémente.
Bravo à Florent pour son 80, qui est lorsqu’on a vécu un tel 40, semble inaccessible.
Bravo á tous d’avoir rejoint l’arrivée indemnes mis à part quelques éraflures.
Grosse déception par contre pour le manque de sandwichs-saucisses à l’arrivée surtout qu’on en trouve au premier ravito et que la rando coûte quand même 20€.
Puis celle de Tony